Quand j’étais jeune, j’aspirais à écrire une grande oeuvre de fiction. Ayant grandi dans l’ère Harry Potter et autres séries fantastiques marquantes, ces univers étaient au coeur de mon imagination et je me voyais déjà écrire la réalisation d’une vie.
J’avais entrepris le projet en 6e année, mais j’ai rapidement abandonné. L’histoire était formée, mais certains détails demeuraient dans l’ombre et broder autour de ces trous ne fut pas concluant. Il faut dire que mes plans ont changé en cours de route et bien que l’idée d’écrire un livre m’est toujours restée en tête, ce n’était plus une priorité pour moi.
Je crois également que ma confiance en ma capacité à écrire quelque chose d’aussi important qu’un livre n’a jamais été au rendez-vous. À l’époque, je ne me sentais pas à la hauteur et je n’avais pas l’impression que mon histoire avait le potentiel d’être appréciée un jour. J’ai donc mis ce projet de côté et je ne m’y suis jamais remise.
Un autre facteur important de cette mise au rancart : mon sentiment que l’imagination que j’avais lorsque j’étais plus jeune m’a quitté en grandissant, comme si cette graine si fertile s’était ratatinée et asséchée avec le temps et ma poussée de croissance. Pourtant, c’est maintenant que j’ai le potentiel de rendre ces idées plus grandes que nature et les transcrire élégamment sur papier et rien ne vient, rien ne se crée.
Depuis la création de ce blogue et cette nouvelle façon de dévoiler ma passion pour la lecture, l’histoire que j’avais imaginée en 6e année revient me hanter. Je commence à me dire : “Et si j’étais capable de l’écrire maintenant?” Pas que les idées pour la rendre cohérente me viennent davantage, mais parce qu’à force de lire et d’écrire sur le sujet des livres, je me rends compte que ce rêve que je caressais étant jeune n’est pas tout à fait mort.
Je trouve également très inspirant de lire des auteurs et des autrices de ma génération et je suis toujours fascinée qu’ils aient eu la créativité nécessaire pour écrire ces oeuvres. L’imagination est présente sur plusieurs formes, mais bien sûr, on maîtrise rarement celle qu’on aimerait avoir!
Je ne crois pas être la seule lectrice à avoir eu ce rêve de passer de l’autre côté. À force de plonger dans l’univers des autres, on a envie d’en créer un soi-même et de l’habiter avec les personnages qu’on a construits. Ceci est tout de même une vision bien romantique du travail d’auteur et ma relation déjà ambiguë avec l’écriture ne m’aiderait sûrement pas à la rendre plus agréable!
Qui sait? Peut-être qu’un jour j’aurai la volonté de me lancer dans un tel projet, mais pour le moment, je vais continuer à apprécier le travail des autres et écrire mes petits articles ici, pour vous.