Ma lecture du temps des fêtes n’était pas très “Noël”, mais elle avait juste assez de pages pour me donner le courage de la finir avant un mois! Alice marche sur Fabrice de Rosalie Roy-Boucher nous transporte sur le chemin de Compostelle, là où Alice tente de panser ses blessures d’amour.
Après cinq ans d’amour, Fabrice trompe Alice avec Laure. Cette trahison, Alice ne la digère pas bien et sent le besoin de s’éloigner de tout pour tenter d’apaiser sa colère. Aux grands maux les grands moyens, elle vend ses meubles, laisse son appartement et s’achète un billet d’avion pour la France pour marcher Compostelle, ce chemin qui accueille tous ces pèlerins aux quêtes multiples.
Les personnes colorées qu’elle rencontre, les sentiments ambigus qu’elle ressent, ses douleurs du quotidien et ses petites joies sont partagés à travers un franc parlé et une franchise touchante, un peu comme un journal de voyage. Je n’irais pas jusqu’à dire que ça m’a donné le goût de parcourir le chemin de Compostelle à mon tour, mais cela reflétait bien ce que j’en avais comme idée.
On ne propose pas ici un livre particulièrement inventif sur le plan de l’histoire, mais Alice est un personnage attachant et j’ai aimé partager ses aventures. J’avais surtout envie de voir comment elle ressortirait de cette expérience.
Par contre, un gros bémol pour moi dans la lecture de ce roman est le traitement de certaines femmes tout au long de l’histoire. C’est certain qu’on ne s’attend pas à ce qu’Alice est une vision très gaie de Laure par exemple, mais la façon dont elle semble mettre toute la faute de la trahison de Fabrice sur ses charmes, m’a donné un drôle de goût en bouche. J’ai trouvé cela réducteur et proche du slut-shaming par moment, surtout qu’elle la traite constamment de salope…
J’espérais que cette attitude allait changer au cours de l’histoire et qu’elle allait blâmer Fabrice autant que Laure, mais ce n’est pas vraiment l’impression que j’ai eue lorsque j’ai terminé le livre.
Malgré tout, ce fut une lecture agréable, sans complexe, qui m’a fait décrocher sans être trop léger. Ça m’a également fait réfléchir : qu’est-ce qui pourrait m’amener à faire le chemin de Compostelle?