C’est étrange à dire pour quelqu’un qui écrit un blogue, mais l’écriture et moi, c’est pas toujours l’amour fou! En fait, la majorité de mes articles sont écrits de peine et de misère et ça me prend une bonne dose de patience pour passer à travers leur création. C’est sûr, certains sujets m’inspirent plus que d’autres, ce qui me permet de rédiger de manière fluide et sans un nombre incalculable de réécritures par la suite. Cependant, cette figure ne représente pas mon quotidien.
Chercher ses mots, reformuler une phrase de nombreuses fois, ne pas savoir sur quoi écrire, s’efforcer de trouver un angle intéressant, avoir une vision personnelle d’un sujet plus grand que soi, bref, les défis ne manquent pas lors de l’écriture d’un article! Bien souvent, je me décourage du travail à faire avant même de l’avoir entrepris. Les mots ne coulent pas bien, je tente d’organiser l’information pour la rendre attrayante et vivante du premier coup, mais c’est souvent bien difficile.
Pourtant, je finis toujours par arriver à quelque chose qui me satisfait. Après mes réécritures sans fin, je trouve enfin mon angle, j’arrive à débloquer mon esprit et à laisser se déverser mes pensées et mes mots sur la feuille. Je me mets généralement des lignes directrices pour ne pas sauter des éléments que j’estime important d’aborder dans mon texte, mais sinon, j’abandonne les mots et je les laisse filer sur le clavier de mon ordinateur pour que mes idées s’organisent petit à petit.
Certains articles me semblent évidents à composer, mais finissent par être un casse-tête et d’autres ne m’inspirent pas tant, mais se dévoilent comme étant ceux qui me surprennent par mon aisance à les créer. Malgré tout, je dois avouer que la première situation m’arrive plus souvent que la deuxième et parfois je me demande pourquoi je me donne tant de mal à écrire quand ça m’arrache autant d’énergie.
Lorsque j’étais petite, j’aimais beaucoup tout ce qui était journaux intimes avec leur cadenas intégré et leur couverture attrayante. Malgré tout, chaque fois que je me retrouvais avec un de ces cahiers en ma disposition, je ne savais pas quoi y écrire. Je me forçais à relater mes journées que je trouvais des plus insignifiantes en me disant que j’allais avoir la motivation pour l’ouvrir tous les jours. Ce ne fut pas le cas. Je n’ai jamais réussi à garder un journal intime, même si j’essaie encore aujourd’hui.
Le chemin n’a donc jamais été facile, mais je me suis toujours acharnée dans cette direction. Je crois que cette fascination pour l’écriture me vient certainement de tous ces livres que j’ai lus, de mon attirance précoce envers ces objets remplis de mots et d’histoires fabuleuses.
C’est aussi ces personnages écrivains qui m’ont inspiré et m’ont donné envie de vivre une vie qui méritait d’être relatée par des mots. Bon, ce n’est pas vraiment ce qui m’arrive – j’ai une vie des plus ordinaires -, mais leur influence est tout de même palpable dans ma démarche et je n’écrirais certainement pas ces lignes sans d’abord avoir été transporté par les mots des autres.
Finalement, j’aime peut-être plus écrire que je ne le pense…