Comme Carrie Bradshaw dans Sex and the City, j’aimerais tellement que ma routine d’écriture se fasse naturellement. En écoutant la série, je ne pouvais m’empêcher d’être un peu jalouse de son aisance à poser ses réflexions sur papier. En même temps, c’est facile de romancer l’écriture, mais la vraie vie n’est pas toujours aussi rose…

Avant de lancer mon blogue, j’ai lu plusieurs articles sur comment attirer des lecteurs et un des conseils qui revenait toujours était la qualité du contenu. Si ton contenu n’est pas attrayant ou tes articles engageants, les chances de se bâtir une communauté forte et loyale s’annoncent plus ardues. À la base, je connais les propriétés techniques d’un article efficace sur internet, mais du côté contenu, c’est plus difficile d’évaluer ses propres écrits.

Avec ce conseil en tête, plusieurs questions se sont bousculées en moi et le sont encore aujourd’hui: est-ce que mes articles sont clairs et pertinents? Est-ce que j’arrive à toucher les autres et à passer mon message? Est-ce que je fais justice aux livres que je commente? La critique que nous avons envers nous-mêmes est toujours plus acerbe que celle qu’on reçoit des autres. Malgré tout, il y a des moments où je relis mon texte et j’en suis fière, mais est-ce que c’est assez?

Ce sentiment de ne jamais arriver au texte souhaité peut-être envahissant. Il m’amène souvent à rester bloquer par peur d’écrire quelque chose qui n’est pas à la hauteur de mes attentes. La perfection n’existe pas, mais le désir de ne pas être dans la superficialité prend le dessus pendant l’écriture de certains articles. L’idée d’être une voix pertinente parmi tout ce qui s’écrit reste également très forte. Avoir un impact, n’est-ce pas la quête de toute personne qui veut se connecter aux autres?

Avec le temps, j’ai tenté de développer des stratégies pour mieux gérer mes attentes envers mon écriture. Je vous les partage ici au cas où cela pourrait vous être utile.

S’allouer un temps pour écrire.

Je me rends compte que si je ne prends pas un temps pour écrire, les chances que j’arrive à quoi que ce soit sont grandement diminuées. Au contraire, en me réservant un moment précis, j’aide mon imagination et mes pensées à s’articuler et à prendre la place qu’elles n’auraient pas eue dans un 15 minutes par-ci par-là.

Écrire un premier jet sans trop se poser de questions.

En écrivant sans trop y penser, on peut déjà jeter une base qui rendra le tout plus facile. Une fois qu’on a un squelette, même s’il n’est pas parfait, ça aide à s’enligner! Aussi, lorsque je révise ce premier jet, j’essaie de ne pas tout supprimer les passages non retenus, car il s’avère parfois utile par la suite pour développer d’autres idées.

Se faire un plan quand c’est trop le bazar dans notre tête.

C’est ce qui m’est arrivé quand j’écrivais ma critique du livre The Hate U Give. J’avais trop d’idées en tête, trop de sujets que je voulais aborder, mais une limite d’espace à respecter. J’ai ressorti les principaux thèmes que je voulais traiter et regarder comment je pouvais créer des transitions censées entre eux pour me donner des repères lors de mon écriture. 

Laisser reposer son texte quand on n’arrive plus à voir clair.

Relire son texte le lendemain ou quelques jours plus tard permet toujours d’avoir un peu de recul et d’être un meilleur critique face à notre travail.

Demander à une personne de confiance de nous relire.

Lorsque j’écris des critiques, je demande à mon copain de lire mon article pour m’assurer que je ne dis pas n’importe quoi et que mes réflexions sont compréhensibles pour quelqu’un qui n’a pas lu le livre. Il m’apporte des bons points et ça m’amène parfois à revoir une partie de mon texte. C’est confrontant et frustrant de devoir recommencer, mais au final, c’est souvent pour le mieux!

Et vous, comment gérez-vous vos attentes face à vos créations? Avez-vous un processus créatif par excellence?

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