pile de livres sur une table à manger

Depuis quelques semaines, une urgence d’apprendre et d’être renseigné sur tout m’habite. Après la mort de George Floyd et la vague de prise de conscience du racisme systémique dans nos sociétés, plusieurs listes de lecture, films, balados, comptes à suivre et autres outils d’éducation ont commencé à circuler. J’étais alors fébrile de tout lire et vite, mais les priorités se bousculaient dans ma tête. Pourquoi je n’arrive pas à faire la part des choses?

Pourtant, ce n’est pas que ce sujet ne m’intéresse pas, bien au contraire. Je vous avais même parlé de mon cheminement à ce propos dans un article l’an dernier. C’est plutôt la surcharge d’information qui me submerge et me donne l’impression de ne pas en faire assez. Même si mon travail était déjà amorcé, comment je continue à l’enrichir sainement tout en me donnant la possibilité de faire autre chose sans culpabiliser?

Bien sûr, j’oublie parfois que tout cela est un travail de longue haleine et que je devrai rester informer et continuer à apprendre toute ma vie. Avec tout ce temps devant moi, j’essaie de m’enlever un peu de pression sur les épaules. Oui, je veux en apprendre davantage sur le féminisme, le racisme systémique, la lutte anti-raciste, l’histoire du mouvement LGBTQ+ et celle des Premiers Peuples du Canada (entre autres!), mais ça ne m’empêche pas d’y aller à mon rythme et de doser mon énergie pour me dédier à cette éducation.

En effet, je ne pourrai jamais tout apprendre et tout lire, il faut bien que j’accepte cette évidence. Ainsi, au lieu de mettre de l’énergie dans ma culpabilité et mon sentiment d’impuissance, je me dis qu’il faut plutôt agir. Pas facile quand la lecture a toujours été ta façon d’être engagé, mais elle ne devrait pas m’exempter de poser d’autres actions concrètes pour changer nos sociétés.

Fille qui lit à la table à manger

Les réseaux sociaux amplifient mon sentiment d’urgence, car je ne cesse de voir les autres engloutir les livres, les balados, les films, etc. et je me sens rapidement derrière. Le pire, c’est que j’ai l’impression de faire partie du problème en partageant moi-même mon processus d’apprentissage. Loin de moi le but de mettre de la pression sur les autres! En même temps, si on veut apprendre et s’inspirer les uns les autres, cela ne fait pas partie de la solution? Il faut simplement trouver la balance dans toute cette information et prendre les choses une à la fois.

Et vous, les conversations des dernières semaines vous ont-elles poussé à amorcer votre apprentissage face à certains enjeux?

Share: