On passe tous du temps à se détendre devant un bon film ou une nouvelle série. Ça nous fait décrocher de notre quotidien, mais plusieurs productions sont bourrées de stéréotypes de genre sans toujours être très évidentes. C’est ce que Mirion Malle a voulu révéler avec sa bande dessinée Commando culotte, les dessous du genre et de la pop-culture.
Débusquer les messages sexistes, la sous-représentation de la diversité à l’écran et faire le point sur la culture du viol sont certaines des avenues empruntées dans cet essai imagé. Entrecoupé par des segments d’analyse d’oeuvres du petit et grand écran sous l’angle du genre et du féminisme, Commando culotte met de l’avant le traitement des femmes dans des productions populaires et connues telles que Game of Thrones, Easy A, Legally Blonde et Six Feet Under, entre autres.
Au début de ma lecture, je n’étais pas très convaincue de la nouveauté des propos de la bédéiste, car c’était du déjà vu pour moi qui lit souvent sur le féminisme. Par contre, tous les segments explicatifs étaient toujours bien vulgarisés et dynamiques grâce aux illustrations.
Ce qui a vraiment allumé mon intérêt pour cette bande dessinée, c’est les analyses que Malle fait de différents films et séries cultes en abordant de nombreux enjeux tels que le tabou de l’avortement, le slut-shaming et l’amitié entre femmes. Plusieurs de ces analyses sont basées sur des oeuvres que j’ai déjà regardées alors c’était plus facile d’apprécier son propos et ses remarques en ayant l’histoire et les personnages en tête.
Il était intéressant aussi d’avoir une lecture différente des films analysés. À première vue, certains d’entre eux pouvaient sembler positifs ou négatifs face à leur représentation des femmes, mais le constat final était souvent plus nuancé que prévu. Cela m’a donné envie d’utiliser mon sens critique lors de mon prochain visionnement pour tenter de mettre les enseignements de Malle en pratique.
Surtout, j’ai eu envie d’en lire plus de ces petites analyses! Une suite, ce serait possible tout en introduisant les lecteurs à d’autres enjeux féministes? Je lance ça comme ça…