The Testaments de Margaret Atwood sur une chaise berçante

Je ne passerai pas par quatre chemins, j’ai trouvé The Testaments de Margaret Atwood prévisible et plutôt beige. Cette suite du roman The Handmaid’s Tale n’y arrive malheureusement pas à la cheville et voici pourquoi.

D’entrée de jeu, je ne peux pas dire que j’ai détesté ma lecture. Margaret Atwood est quand même une autrice aguerrie qui sait écrire des histoires captivantes et c’est ce qui m’a poussée à terminer ce livre. Cependant, des défauts majeurs m’ont empêchée d’apprécier davantage ce roman tant attendu par le lectorat.

Je fais partie des gens qui ont beaucoup aimé The Handmaid’s Tale. J’aime qu’on n’apprenne pas tout sur Gilead et que plusieurs zones restent floues tout au long du récit. Selon moi, c’est même une des grandes forces de ce roman. Aussi, c’est fascinant de savoir qu’Atwood a écrit cette histoire au début des années 80, bien avant toutes les dystopies qui peuplent maintenant les librairies.

C’est d’ailleurs ce qui m’a dérangée dans The Testaments. On en apprend trop. On brise le brouillard qui planait sur Gilead pour en révéler plusieurs secrets, mais souvent maladroitement. Je dis maladroitement parce que je trouvais ça beaucoup brossé à gros trait et on voyait trop facilement les références. L’originalité n’y était pas contrairement à l’univers dévoilé au compte-gouttes dans The Handmaid’s Tale.

En plus, tout me semblait sans surprise et évident tellement l’autrice voulait lier les deux récits. J’avais vraiment l’impression d’être devant une histoire conçue sur demande. Ce n’était ni organique ni naturel et je me demande même si cette suite était nécessaire, malgré l’information intéressante qu’elle recèle sur Gilead.

Du côté des personnages, ils ne sont pas aussi forts que Offred dans The Handmaid’s Tale et, à mon avis, affaiblissent la portée du livre. J’ai bien aimé le personnage de Aunt Lydia, mais malgré ses passages plus instructifs sur le passé de Gilead, ses actions du présent étaient, encore une fois, sans grand suspense.

Vous comprendrez que cette suite n’était pas pour moi! Cependant, je crois que The Testaments peut plaire davantage à ceux et celles qui n’ont pas vraiment aimé The Handmaid’s Tale justement parce que c’était trop mystérieux et opaque. Ce livre est plus transparent et vous permettra de mieux comprendre les dessous de cette société rétrograde.

Avez-vous lu The Testaments? Qu’en avez-vous pensé?

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